« Nous sommes tous en transit permanent... On part d'un lieu pour un autre à l'aide de différents moyens tout en emportant avec nous, lors de ces voyages, notre culture qui va à la rencontre de l'autre »
Artiste plasticien camerounais reconnu internationalement, Barthélémy Toguo est un défenseur actif de l’activité culturelle et de la préservation de l’art en Afrique.
Il a présenté au Forum d’Avignon 2010 son regard « pour le rayonnement des cultures ». Soucieux de pouvoir réellement investir son continent, il rappelle « qu’il appartient aux Africains de construire l’Afrique » notamment par l’art et la culture, qui sont pour lui des facteurs importants de développement. Son projet Bandjoun Station, tel qu’il nous l’explique, est un « jumelage entre un projet agricole et un projet artistique » pour inverser ce que Léopold Sédar Senghor appelait « la détérioration des termes de l’échange » Une vision illustrée par sa performance Triste Destinée lors du Forum d’Avignon 2010, représentant le problème lié aux enjeux du sous-sol, de l’eau, mais aussi du pétrole.
Né en 1967 au Cameroun, Barthélémy Toguo a fait ses études à l'Ecole des Beaux Arts d'Abidjan en Côte d'Ivoire, puis à L'Ecole Supérieure d'Art de Grenoble et à la KunstAkademie de Düsseldorf en Allemagne. Il construit ses œuvres procédant par accumulations - une œuvre alors très riche - travaillant autant la sculpture, la peinture que la vidéo, la photo ou la performance. Il crée ainsi des installations, sorte de petites théâtres personnels, sur dès thèmes inspirés par ses voyages. On y retrouve certains éléments récurrents, notamment les références au clivage entre Occident et non-Occident, s’intéressant particulièrement aux flux, de marchandises mais aussi d’êtres humains, et à leur régulation. Sa série de sculptures en bois géantes, The New World Climax, porte par exemple des inscriptions telles que « carte de séjour » ou « the world of citizens », et fait référence aux individus qui apposent, ou non, le coup de tampon salvateur sur un passeport.
Barthélémy Toguo s'intéresse fortement à la présence de l'art en Afrique, et en particulier au Cameroun. En effet, son pays d'origine ne comptait ni musée ni école d'art, avant que l'artiste ne décide de créer en 1999 l'Institute of Visual Arts à Bandjoun. Il a ouvert en 2010 un atelier de création pour y accueillir des artistes, la Bandjoun Station. Lieu inédit en Afrique et berceau d’un important patrimoine artistique, ce « chantier culturel » imaginé par Toguo a pour vocation de créer des œuvres collectives monumentales et d’accueillir en résidence des artistes de toutes disciplines.
Pour en savoir plus : Actes du Forum d’Avignon 2009
Actualisation de l’étude parue en 2010.
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