Le Forum d’Avignon donne la parole à 25 artistes de renommée internationale sur le thème de la propriété intellectuelle. Découvrez chaque jour leurs réponses…
Radu MIHAILEANU, réalisateur et scénariste
Dans quelle mesure les innovations technologiques ont-elles fait évoluer votre métier ?
Aujourd'hui tous les scénaristes écrivent sur des ordinateurs, certains utilisant des logiciels pour l’écriture et la mise en page (pas moi). Le grand avantage est qu'on "monte" en écrivant, changeant la place des scènes, les raccourcissant, etc., ce qu'auparavant on faisait au ciseau et avec de la colle. Ensuite, on rédige des devis et des plans de financement sur des logiciels appropriés, ce qui nous économise un temps infini. De même pour les plans de travail, les situations budgétaires, etc.
De plus en plus de tournages s'effectuent aujourd'hui avec des caméras numériques. Même si cela n'a pas encore tout à fait atteint la qualité du 35mm, le numérique apporte des solutions en lumière, en flexibilité de tournage, en terme de coût, en possibilités d'étalonnage. Tous les films se montent aujourd'hui en virtuel, on ne coupe plus, au moment du montage, la pellicule. De même pour le son, que ce soit des dialogues ou de la musique, avec une qualité exceptionnelle.
Enfin, de plus en plus les films sont projetés en numérique, s'acheminent vers les salles de cinéma du monde entier soit pas internet, soit par satellite. Cela a apporté des économies, des souplesses d'exploitation, mais aussi des dangers, mettant en péril la diversité.
Comment percevez-vous la réutilisation de vos œuvres par d’autres ?
Si cela se fait dans le cadre d'une autorisation et d’acquittement de droits, comme cela se pratique depuis la nuit des temps, je suis pour, tout artiste ayant inspiré d'autres. Ce ne sont pas de nouveaux modes de diffusion qui doivent changer l'esprit de respect de la propriété intellectuelle.
Dans 10 ans, à qui confierez la gestion des droits de vos œuvres ?
A ceux qui assureront la plus grande diffusion dans le respect du droit moral !!!!!! Une œuvre est forte par ses qualité et ses imperfections, personne d'autre que l'auteur qui l'a signée n'a le droit de « l'améliorer », de la déformer. Imaginez quelqu'un essayant d'améliorer un Van Gogh, un Mozart, un Dostoïevski ou un Bergman.
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