Pour l’édition 2011 du Forum d’Avignon, le cabinet Bain & Cie a réalisé une étude exclusive sur les terminaux et services connectés avec, pour objectif, d’estimer les conséquences de la révolution annoncée : seront-ils l’occasion d’une expérience culturelle réinventée ?
Pour répondre à cette question, Bain & Cie a lancé une enquête consommateurs internationale sur trois continents et cinq pays : Europe (France, Grande-Bretagne), Amériques (Etats-Unis) et Asie (Inde urbaine, Chine urbaine). A l’horizon 2015, alors que le développement de la télévision connectée est annoncé comme une véritable révolution, l’enquête conclut à une concurrence accrue entre les différents écrans, qui seront à l’avenir tous interconnectés. Mais les tendances sont déjà identifiées, avant même la banalisation des téléviseurs connectés, notamment dans des pays comme la France où les fournisseurs d’accès à Internet proposent déjà, grâce à leurs boxes, un univers de services et de vidéo à la demande. Sans surprise, l’enquête consommateurs montre une moindre appétence des Français pour les nouveaux services de la télévision connectée, qui ressemblent dans leur promesse à ce que leurs fournisseurs d’accès à Internet offrent déjà en partie. En revanche, en Inde et Chine urbaines, les attentes sont fortes et la banalisation des services connectés devrait s’accompagner d’une hausse du temps consacré, chaque jour, à la culture et aux médias.
De ces tendances, l’étude tire des enseignements. Dans un univers connecté où la demande dictera la consommation, le rôle des moteurs de recherche et de la prescription sur les réseaux sociaux sera prépondérant. Par ailleurs, si les « blockbusters », qui alimenteront toujours demain les prime time des grandes chaînes et des networks, ne semblent pas menacés par l’arrivée massive d’offres de télévision à la demande, il n’en va pas de même des chaînes spécialisées : sur les audiences moyennes, la demande pourrait l’emporter sur la consommation linéaire traditionnelle. Restera aux marques constituées par les bouquets, les chaînes et producteurs à faire la différence dans un univers élargi de possibles, nécessairement plus indifférencié. Enfin, certains programmes, certaines expériences culturelles, cantonnées aujourd’hui à la longue traîne et qui n’accèdent pas encore aux grilles de programmation des chaînes, devraient en revanche bénéficier d’une meilleure exposition et toucher un public plus élargi sans pour autant remettre en question les équilibres économiques actuels. De ce point de vue, les terminaux et services connectés sont une opportunité réelle pour des programmes plus confidentiels, plus exigeants, ou pour l’exposition des fonds de catalogue constituant le patrimoine audiovisuel et cinématographique, donc une vraie occasion pour la culture, notamment pour l’opéra ou le spectacle vivant !
Enfin, l’étude explore les possibilités offertes par l’univers connecté pour le patrimoine et les arts plastiques : ceux-ci vont bénéficier des avantages des techniques numériques, comme la 3D temps réel ou la reconnaissance kinésique, permettant ainsi de visiter autrement et à distance un musée – le Google Art Project en étant un exemple – ou d’accéder virtuellement à des lieux, ainsi des opéras interactifs ou des visites à distance du Château de Versailles sur lesquels travaille actuellement Orange. Enfin, les applications devraient renouveler complètement la visite des musées en enrichissant les services que proposait jusqu’alors l’audio guide traditionnel.
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