La course camarguaise est au cœur des traditions en Provence et Languedoc. C’est un enjeu culturel, économique et touristique de la région camarguaise. Ces manifestations se déroulent durant la « temporade », période s’étendant de mars à septembre. Elles peuvent avoir lieu à l’occasion de fêtes de villages ou « fêtes votives », ou en dehors de ce cadre, lors de journées taurines par exemple. Ces spectacles populaires ont leur territoire bien déterminé, qui s’étend sur quatre départements : une partie importante des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault, quelques communes de Vaucluse et en grande majorité dans la partie sud du département du Gard.
La culture tauromachique du sud-est de la France comporte trois dimensions : le sport, la tradition et le folklore d’un le spectacle populaire. Les différentes manifestations taurines sont au nombre de quatre :
- Les ferrades en constituent le point de départ. Il s’agit de marquer au fer rouge les jeunes taureaux du symbole de la manade, élevage taurin, à laquelle ils appartiennent.
- Ensuite, les courses de rue correspondent à l’origine au trajet des taureaux entre le pré et les arènes.
- L’abrivado, mot dérivé du provençal abrivo (« l’arrivée »), désigne l’arrivée des taureaux encadrés par un groupe de gardians à cheval jusqu’aux arènes.
- La bandido correspond à l’inverse au retour des taureaux jusqu’aux prés.
Ces traditions ont évolué de la fin du dix-huitième siècle à nos jours pour devenir des spectacles, des mises en scène de ce qui se faisait auparavant. Celles-ci n’ont plus la fonction pratique qu’elles avaient autrefois : encadrer à cheval les taureaux pour le trajet d’un point à un autre.
L’organisation des courses camarguaises représente une activité économique non négligeable. Selon une étude réalisée par la Fédération Française de la Course Camarguaise (FFCC) en 2008, le poids économique global de la course camarguaise est de 27 580 977,26 € par an. Ces recettes sont générées d’une part directement par le spectacle en lui-même, les traditions qui accompagnent la course de taureaux camarguaise, les acteurs, les professionnels et les exploitations agricoles, et d’autre part, par une activité économique indirecte qui va de l’entretien des arènes à l’habillement des raseteurs, en passant par la restauration et le tourisme[1]. Ces données montrent que la course camarguaise a un impact financier sur son territoire. Si elle ne parvient pas à atteindre le seuil de rentabilité[2], elle dépend d’activités périphériques. Ces activités servent à générer des revenus pour certaines parties prenantes : organisateurs, raseteurs, éleveurs. Les traditions tauromachiques, dont la course camarguaise, restent un atout pour les territoires. La course camarguaise semble être une évolution sportive des pratiques taurines traditionnelles en Languedoc et Provence. En ce qui concerne les publics, la course et les jeux taurins ont une codification récente mais le public à l’impression de se référer à quelque chose d’ancien et ce, pour chacun des cinq cercles de spectateurs qui semblent composer le public des arènes : médias, passionnés, néophytes, touristes et jury.
Une contribution de l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse, par Laure Marchis-Mouren
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