Les innovations sont aujourd’hui nombreuses pour proposer aux lecteurs de nouvelles modalités de lecture. Parmi elles, celle du livre enrichi ouvre de belles perspectives créatives. En espérant qu’elle trouve son marché.
Le retour d’un support multimédia. Alors que l’e-book était une copie numérisée d’un livre papier, l’enrichi, quant à lui, use des ressources multimédias. Apparus dans les années 2010 aux marges du livre numérique, il se dote de sons, vidéos ou animations créant un outil à voir et à entendre. Par exemple, la variante augmentée de Candide ou l’optimiste propose la version manuscrite originale de l’auteur en parallèle au texte numérisé ou d’accéder à des notes permettant d’enrichir la lecture. Ces réussites ne cachent pas un double écueil ; l’étroitesse du marché français face au livre numérique ainsi que l’investissement artistique de l’enrichi qui limitent sa rentabilité.
Le livre numérique, un marché encore fragile en France. L’e-book connait une évolution certaine : 15% de la population française, âgée de 15 ans et plus, déclare avoir déjà lu, en partie ou en totalité, un livre numérique en 2013 contre moins de 5% en 2012. Néanmoins, le numérique ne constitue que 3% du chiffre d'affaire du secteur du livre et les français sont encore assez réticents face à ce type de support, contrairement aux américains. Le livre augmenté, quant à lui, connaît une évolution plus faible, bien qu’environ 50 % des éditeurs se lancent dans la production de livres enrichis.
Le livre enrichi subit la concurrence du digital. Bien que son avenir soit encore incertain − il n’est pas encore rentable et on peut se demander s’il ne s’agit pas d’un simple retour Cd-rom − nous ne sommes qu’à une première phase du phénomène. 2014 devrait d’ailleurs être une année phare pour les start-up cherchant à l’amplifier. Il offre une réelle valeur ajoutée comme attirer des publics non familiers de la lecture via un support plus attractif ou comprendre plus aisément une œuvre classique. Surtout s’il s’appuie sur de vraies créations comme Candide, Zarafa ou Mon musée imaginaire généralement soutenus par des mécènes tel qu’Orange.
Cette promesse contient alors sa propre limite : des études montrent que le numérique ne favorise pas la concentration des plus jeunes. On peut aussi se demander quelle place est laissée à l’imagination du lecteur dans ce type d’ouvrage. Il incombe désormais au créatif et au financier de trouver une niche d’avenir à ce produit culturel polyvalent.
Marion Pilarczyk, Master 1 PCC Université d'Avignon.
Sources :
http://www.zdnet.fr/actualites/e-book-etat-des-lieux-du-marche-39756748.htm
http://www.edilivre.com/communaute/tag/livres-enrichis/#.U0zzCVV_sVI
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