De nombreux projets culturels illustrent cette ambition et intègrent désormais la valorisation de la data dans leur stratégie pour développer des approches innovantes, en partenariat avec d’autres secteurs de l’économie. Trois stratégies ont retenu notre attention :
1. le partage en partenariat,
2. la création de pôles technologiques,
3. et l’intégration dans des projets de Smart Cities
Objets connectés et nouvelles technologies sont désormais intégrés dans les stratégies de développement des territoires et participent au concept de “Smart City”. Ces villes du futur, mutantes et polymorphes, sont définies par l’Atelier BNP Paribas comme des villes ”dont l'infrastructure digitale permet de mieux tirer profit de l’intelligence collective pour améliorer le fonctionnement de la cité et le bien-être de la population”. Touchant à des projets transversaux et des acteurs pluridisciplinaires, les Smart Cities intègrent une liste de facteurs de développement intelligents à laquelle la culture et les partenariats avec les organisations culturelles, peuvent être rattachés.
Le National Museum de Singapour permet aux visiteurs de manipuler les flux de données générées par la Smart City.
Singapour est considérée comme l’une des Smart Cities au monde les plus performantes. La ville a développé dans ce cadre plusieurs projets tels l’usage intelligent des nouvelles technologies et des data. En 2014, le National Museum de Singapour accueille le projet Data Drives, établi par le MIT Senseable City Lab. L’interface consistant en une table tactile interactive est conçue pour accroître l’expérience des visiteurs de la culture de la data. En leur permettant de manipuler et visualiser les flux de data générées par la ville et ses habitants, le dispositif illustre et image les possibilités de développement de la Smart City. La présentation de cette démarche au sein d’un musée est intéressante et rejoint une opportunité que nous avions déjà soulignée, celles de faire des institutions muséales des pôles technologiques permettant aux visiteurs d’appréhender et de comprendre les innovations et mutations numériques.
La Smart City Aarhus, au Danemark, capitale européenne de la Culture en 2017
Aarhus sera en 2017 Capitale européenne de la Culture et se positionnera dans ce cadre, en tant que Smart City. Dans ce cadre, la ville développe un laboratoire culturel, sur le thème « Rethink », s’appuyant sur un tissu de clusters créatifs dynamisant déjà sa région. Les citoyens y seront invités à penser, repenser la manière dont ils habitent leur territoire. L’art digital sera également mis à l’honneur, incluant des projets tels que The Media Architecture Biennale. Aarhus 2017 rejoint ainsi la dynamique Smart City incluant réflexions et actions collaboratives avec les citoyens, sur l’urbanisation, le tourisme, les infrastructures de la ville.
Nice, Smart City intégrant dans son écosystème numérique la culture comme facteur de développement
A l’instar de Singapour, la ville de Nice est classée dans le top 5 des Smart Cities au niveau mondial, occupant la quatrième position derrière Barcelone, New-York et Londres. La ville a ouvert en mars 2015 son Smart City Innovation Centre et accueille la conférence Innovative City. Elle a été l’une des premières à se positionner sur le créneau des "villes intelligentes" en tant que territoire d'expérimentation. Initié en 2010, le projet « Nice, ville du sans contact mobile » a été décliné pour s’adapter aux usages quotidiens, paiement sans contact, titre de transports, et tourisme, invitant l’utilisateur à interagir avec son environnement grâce à son téléphone mobile. Parmi les programmes développés dans ce cadre on trouve un guide interactif pour les œuvres du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, proposant des contenus de description d’œuvres, des éléments biographiques des artistes et des informations sur les mouvements artistiques.
Inclure la culture comme facteur de développement pour l’avenir des Smart Cities, occasionne des projets transverses pour lesquels les organisations culturelles sont des acteurs clés. En y participant, les industries culturelles et créatives développent ainsi de nouvelles opportunités plaçant la data au cœur de l’innovation collaborative.
Diplômée de l’ESCP Europe / Ca’ Foscari, et de l’Ecole du Louvre. Convaincue et passionnée par la révolution Big data, son impact économique et sociétal, et ses innovations. Participe à l’analyse des nouveaux usages et pratiques numériques. Publie sur les enjeux du Big data dans la culture et en particulier dans les musées.
Sur LinkedIn : http://fr.linkedin.com/pub/marion-rampini/50/804/745
Sur Twitter : @MarionRampini
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