Comment the Bridge s'est-il inscrit dans le projet French tech culture ?
L'accélérateur The Bridge est un des deux poumons de French Tech Culture, l'autre étant la formation continue et la création de viviers de compétence et d'insertion sociale dont les opérations seront lancées en 2016.
The Bridge vise à créer de l'emploi, des compétences dans une région dont l'économie a beaucoup souffert, en utilisant la force des grands évènements culturels de référence européenne du territoire.
La création d'une plateforme d'accélération autour de la culture et de la technologie, de leurs effets induits (spillovers), la vision stratégique d'une métropole culturelle numérique européenne reliant les principaux festivals de l'été provençal qui attirent plus de 2 millions de spectateurs ont été à la base du projet. Le Festival d'Avignon a été initiateur de French Tech Culture dès 2013, accompagné par l'Université d'Avignon.
Les processus d'accélération et surtout de post-accélération par le déploiement de solutions innovantes autour du grand évènementiel culturel, l'analyse des impacts et usages donnent à French Tech Culture un positionnement spécifique dans le paysage des accélérateurs français et européens.
Il nous est également apparu important de créer une dynamique particulière entre startups et majors dans une approche d'innovation ouverte, ce que nous faisons avec Orange, Microsoft et le Crédit Agricole Alpes Provence, et deux "tech champions" locales, Jocaptop (livre numérique) et B2PWeb (courtage logistique en ligne).
De manière concrète, 3 appels à projets d'accélération sont lancés par année, d'une durée de 2 mois chacun, pour une dizaine de startups, le prochain appel sera début octobre 2015, et un living lab en juillet accueillant un nombre plus limité de projets en déploiement intensif, tests d'usages et d'impact. Nous offrons aussi la possibilité de déployer les solutions dans une dizaine de villes innovantes via un réseau mondial d'accélérateurs : San Francisco, Shanghai, Bengalore, Berlin, Tokyo, Tel Aviv, etc …
Nous disposons d'une vingtaine de mentors internationaux issus de majors, de l'entrepreneuriat numérique, de la finance et du juridique.
The Bridge est une SAS qui se rémunère par une prise de participation très minoritaire de 5% sur les startups accompagnées.
Les autres projets liés à la formation et l'insertion sociale sont gérés par une association loi 1901.
Quels (principaux) types de modèles économiques les start-up suivies par the Bridge développent-elles (abonnement, paiement à l’acte, mécénat, subvention publique, …) ?
La culture au sens large comme nous l'abordons touche les arts vivants, visuels, les contenus images et musique mais également le tourisme, la mobilité. Tous les services innovants que ces 2 millions de personnes utilisent dans leur préparation de voyage, pendant leur séjour, et après leur passage.
Nous privilégions des projets à modèles économiques indépendants de subventions publiques, mais certains secteurs sont traditionnellement liés au financement public de festivals donneurs d'ordre par exemple.
Ceci dit, les technologies de rupture que nous recherchons sont souvent transposables dans différents domaines d'activité en dehors de la culture : tourisme, mobilité, industrie par exemple, ce qui les rend de fait plus indépendantes du financement public.
L'exemple des lunettes de traduction en réalité augmentée, présentées en première mondiale dans la Cour d'Honneur cet été et lauréats du premier living lab, est un très bel exemple de ce type d'externalités car à partir du théâtre, cette technologie peut toucher l'opéra, le cinéma, le tourisme ou l'industrie.
Quels conseils donnez-vous à un entrepreneur culturel ?
Justement de ne pas être strictement un entrepreneur culturel mais de réfléchir à des transversalités des solutions dans d'autres domaines, répondre à un vrai besoin et à une disponibilité à payer.
De réussir à transformer une puissance créatrice propre au secteur culturel et artistique, souvent intéressante car disruptive, en projet économique et technologique réussi et performant, ce qui est souvent complexe et nécessite des compétences très variées.
Crédits photos : David Bormans et Fabrice Sabre
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